Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue ce mardi matin dans le cadre de l'enquête sur un présumé trafic d'influence. Il s'agit d'une mesure inédite pour un ancien président de la République.
Les enquêteurs de l'Office anti-corruption (Oclciff) de la police judiciaire française vont pouvoir entendre l'ex-chef de l'Etat pendant une durée pouvant aller jusqu'à 24 heures, renouvelable une fois. Cette mesure intervient alors que les rumeurs se font de plus en plus précises sur la volonté de Nicolas Sarkozy de revenir officiellement en politique et de prendre la tête de l'UMP.
Lundi, Thierry Herzog, l'avocat de l'ancien président, et deux hauts magistrats, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust, ont été placés en garde à vue dans ce même dossier.
Ce mardi matin, une voiture noire aux vitres teintées, transportant Nicolas Sarkozy, est arrivée au siège de la Direction centrale de la police judiciaire à Nanterre, dans la banlieue de Paris. Des juges ont été saisis de l'affaire fin février par le parquet national financier (PNF).
Les enquêteurs veulent savoir si l'ancien chef de l'Etat (2007-2012) a cherché à obtenir des informations auprès de Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, sur une décision de justice le concernant, en échange de la promesse d'un poste de prestige. La Cour de cassation devait se prononcer sur la saisie des agendas de Nicolas Sarkozy, à laquelle il s'opposait. Ces agendas étaient susceptibles d'intéresser les juges enquêtant sur d'autres dossiers, notamment l'affaire de l'arbitrage Tapie.